Aller au contenu

32 Cygni

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
32 Cygni
Description de cette image, également commentée ci-après
32 Cygni par Serge Corotte
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 20h 15m 28,32289s[1]
Déclinaison +47° 42′ 51,1609″[1]
Constellation Cygne
Magnitude apparente 3,98[2]

Localisation dans la constellation : Cygne

(Voir situation dans la constellation : Cygne)
Caractéristiques
Type spectral K4–5 Ib + B6–7 IV–V[3]
Indice U-B +1,03[2]
Indice B-V +1,52[2]
Variabilité Binaire à éclipses
Astrométrie
Vitesse radiale −14,4[4] km/s
Mouvement propre μα = +5,30[1] mas/a
μδ = +2,33[1] mas/a
Parallaxe 3,08 ± 0,37 mas[1]
Distance environ 1 100 al
(environ 320 pc)
Caractéristiques physiques
Masse 7,45 M[5] / 4,13 M
Rayon 184 R[5] / 3,0 R
Gravité de surface (log g) 0,78[5]
Luminosité 6 600 L[5] / 302 L
Température 3 840 K[5] / 16 200 K
Métallicité −0,43[6]
Âge < 20 millions a[7]
Orbite
Compagnon 32 Cyg B[8]
Demi-grand axe (a) 5,50 ± 1,20 mas
Excentricité (e) 0,300
Période (P) 1 147,8 j
Inclinaison (i) 65,50 ± 8,30°
Argument du périastre (ω) 218,20°
Époque du périastre (τ) 2 433 141,8 JJ

Désignations

ο2 Cyg, 32 Cyg, V1488 Cyg, BD+47°3059, HD 192910+192909, HIP 99848, HR 7751, SAO 49385[9]

32 Cygni (32 Cyg), également désignée Omicron2 Cygni (ο2 Cyg), est une étoile binaire de la constellation du Cygne. C'est une étoile de 4e magnitude, qui est visible à l'œil nu sous un ciel suffisamment noir. Les mesures de parallaxe donnent une distance estimée de 1100 années-lumière (320 parsecs) de la Terre[1]. Cependant, Schröder et al. (2007) suggèrent que la valeur réelle, après correction du biais de Malmquist, serait plus proche de 1174 années-lumière (360 parsecs)[5].

La composante primaire du système, 32 Cygni A, a un type spectral K4–5 Ib, indiquant que c'est une étoile supergéante de faible luminosité. Sa température effective de 3840 K correspond aux étoiles de type K[5], lui donnant une couleur orange[10]. Cette étoile possède plus de quatre fois la masse du Soleil et son enveloppe externe s'est dilatée jusqu'à environ 184 fois le rayon du Soleil[5]. Elle émet 6600 fois la luminosité du Soleil[5].

La compagne, 32 Cygni B, est plus petite que la primaire, ayant quatre fois la masse du Soleil et trois fois son rayon[5]. Elle a une température effective beaucoup plus élevée de 16200 K[11] et émet plus de 300 fois la luminosité du Soleil[5]. Cette étoile a la couleur blanc-bleu d'une étoile de type B, avec un type spectral B6–7 IV–V[3]. La classe de luminosité 'IV–V' correspond à une étoile qui a presque épuisé l'hydrogène de son cœur et a commencé à évoluer en dehors de la séquence principale pour devenir une étoile sous-géante.

Les deux étoiles forment une binaire à éclipses similaire à Algol. Le plan orbital des deux étoiles est presque aligné avec la ligne de vue depuis la Terre, ce qui fait que l'étoile géante éclipse la composante secondaire à chaque révolution. Lors d'une éclipse, des raies d'émission sont visibles dans le spectre du système. Elles proviennent du vent stellaire qui s'échappe de l'étoile géante. Dans une zone autour de l'étoile de type B, ce vent devient ionisé, créant une région HII circumstellaire[3]. L'étoile géante perd de la masse au rythme de 1,3 × 10–8 fois la masse du Soleil par an, ou l'équivalent de la masse du Soleil tous les 77 millions d'années[5].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e et f F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy and Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b et c H. L. Johnson, B. Iriarte, R. I. Mitchell et W. Z. Wisniewskj, « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99,‎ (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
  3. a b et c J. A. Eaton, « Emission Lines in 32 Cygni », The Journal of Astronomical Data,‎ (Bibcode 2008JAD....14....3E)
  4. Ralph Elmer Wilson, General catalogue of stellar radial velocities, Carnegie Institution of Washington, (Bibcode 1953QB901.W495.....)
  5. a b c d e f g h i j k et l K.-P. Schröder et M. Cuntz, « A critical test of empirical mass loss formulas applied to individual giants and supergiants », Astronomy and Astrophysics, vol. 465, no 2,‎ , p. 593–601 (DOI 10.1051/0004-6361:20066633, Bibcode 2007A&A...465..593S, arXiv astro-ph/0702172)
  6. A. J. Cenarro, R. F. Peletier, P. Sánchez-Blázquez, S. O. Selam, E. Toloba, N. Cardiel, J. Falcón-Barroso, Gorgas J. et J. Jiménez-Vicente, « Medium-resolution Isaac Newton Telescope library of empirical spectra - II. The stellar atmospheric parameters », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 374, no 2,‎ , p. 664–690 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2006.11196.x, Bibcode 2007MNRAS.374..664C, arXiv astro-ph/0611618)
  7. (en) James B. Kaler, « 32 Cygni », sur Stars
  8. S. Jancart, A. Jorissen, C. Babusiaux et D. Pourbaix, « Astrometric orbits of SB^9 stars », Astronomy and Astrophysics, vol. 442, no 1,‎ , p. 365–380 (DOI 10.1051/0004-6361:20053003, Bibcode 2005A&A...442..365J, arXiv astro-ph/0507695)
  9. (en) * omi02 Cyg -- Eclipsing binary of Algol type sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  10. « The Colour of Stars », sur Australia Telescope, Outreach and Education, Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation, (consulté le )
  11. O. Yu. Malkov, « Mass-luminosity relation of intermediate-mass stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 382, no 3,‎ , p. 1073–1086 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2007.12086.x, Bibcode 2007MNRAS.382.1073M)

Liens externes

[modifier | modifier le code]